L’histoire des Monts du Livradois
De Jo Néri vainqueur de la 1ère édition des Monts du Livradois à Loïc Vandel le coureur de Vaulx en Velin vainqueur de la dernière édition, 60 ans d’histoire de la plus belle organisation du VCA vont défiler rapidement.
Dès la 1ère édition, en 1947 le plateau était déjà de qualité et on pouvait remarquer la présence de 8 Ambertois au départ et d’une majorité d’Auvergnats...
60 ans après on constatera qu’il y avait toujours 8 Ambertois au départ, mais aucun autre auvergnat.
Les 20 premières années, la victoire se partageait essentiellement entre les auvergnats et les Foréziens avec des noms qui sonnaient déjà sur la plaquette de l’épreuve : Les Jo Néri, Roger Champeix, Raphaël Géminiani, Cohen ou encore Chantelouve et Seyve ne laissaient pas indifférent.
Si on excepte le Bourguignon Louis Gauthier, vainqueur en 1951 et le Hyèrois Quinanzoni, vainqueur en 1968, il fallut attendre les années 70 pour voir arriver sur les Monts du Livradois des coureurs de toutes les régions françaises.
On vit alors les Monts du Livradois prendre une autre ampleur et sa carte de visite est couverte de coureurs qui firent ensuite une carrière en professionnel comme: Bernard Vallet, Marc Durant, Pascal Simon, Claude Aigueparses, Christian Seznec, Mariano Martinez , Jean Pierre Bourgeot, ou Igor Grabowski.
Les Monts du Livradois ne manquent pas d’éditions célèbres, mais celle de 1973 fut intéressante à plus d’un titre
Depuis les années 60, une caravane publicitaire avait été mise en place, comme sur toutes les grandes courses nationales.
Au départ de cette 27ème édition, il y avait des coureurs de renom, mais les Ambertois n’avaient d’yeux que pour Yvon Verne qui s’était expatrié à l’UC Aurillac et Jacky Champeix et Jacques Russias prêts à défendre les couleurs du VCA.
Au passage à Grandrif, le peloton restait groupé avec la présence d’Yvon Verne aux avant postes.
Au passage du col des Pradeaux, la course s’était décantée et on trouvait toujours Yvon Verne en tête de course alors que Jacky continuait à lutter vaillament, mais la course était loin d’être finie.
Il restait à faire la montée de St Férréol où on retrouvait les coureurs à la peine. En tête la bagarre faisait rage entre Bernard Vallet, Jean Chassang et Yvon Verne. Derrière, Jacky donnait tout ce qu’il pouvait. A ce moment il ne pensait pas à la côte de Pradaille qui avec sa pente de 12% allait l’obliger à monter à pied comme la plupart des coureurs.
A l’arrivée, Bernard Vallet qui remportera ensuite 32 victoires chez les pro, l’emporta devant Jean Chassang qui deviendra lui aussi professionnel et Yvon Verne qui montra à cette occasion qu’il avait de la classe.
La 58ème édition qui fut organisée en 2004 marqua aussi son histoire. Elle servit de support pour disputer une manche de la coupe de France de division nationale 2, ce qui lui permit d’accueillir de très belles équipes et notamment l’équipe espoirs dirigée par l’ancien champion du monde, Luc Leblanc. Mais elle donna aussi à notre jeune Ambertois Mickaël Bérard l’occasion de se faire remarquer en terminant 5ème de cette course très relevée, après s’être échappé dans le final.
La dernière édition avait une saveur toute particulière, puisqu’elle venait après la déception de l’annulation de celle de 2006, faute d’autorisation préfectorale, mais surtout parce que c’était la 60ème édition. C’était l’occasion de renouer avec un contre la montre sur la montée de St Férréol des Côtes.
L’après midi sur un circuit sélectif passant par Valcivières et Job, notre jeune Ambertois Mickaël Bergerard allait se faire remarquer en faisant 60 Km d’échappée avant que son copain Mickaël Bérard prenne une brillante 7ème place d’une course contrôlée par les coureurs de Vaulx en Velin et de Roanne. A noter que le vainqueur, Herbretaut, allait remporter le titre de champion de France amateur, 1 mois plus tard.
On ne peut pas raconter l’histoire des Monts du Livradois sans évoquer la mémoire de Claude Dauzat, jeune coureur de 21 ans qui s’est accidentellement tué le 10 mai 1964 en percutant de plein fouet, dans la descente de St Amant, une voiture qui arrivait en sens inverse. Ça restera le plus mauvais souvenir de cette belle course.